En Autriche, l’ONG DERAD compte 13 membres, tous des universitaires qui sont des pédagogues, des spécialistes de l'islam et/ou des politologues. Ils utilisent des récits contre et alternatifs axés sur l'idéologie politique de la "salafiyya politique", qui peut conduire à l'extrémisme violent et, par conséquent, au terrorisme. Les exemples et les méthodes utilisés sont basés sur l'al-aqida, le fiqh, le manhaj, la pédagogie, l'histoire, l'éducation civique et les droits de l'homme. L’ONG a été mise en place pour prévenir l'extrémisme violent et réaliser la déradicalisation dans les prisons ainsi que parmi les clients en probation.

Au Danemark, le gouvernement danois a lancé le projet Back on Track destiné aux détenus et aux prévenus accusés ou condamnés pour terrorisme et/ou aux détenus vulnérables à la radicalisation. L'objectif est d'aider les détenus, grâce à l'intervention de mentors, à améliorer leur capacité à faire face aux situations, problèmes et conflits quotidiens.

En Finlande, le projet Anchor Work appelle à la collaboration multi-professionnelle dans le but de promouvoir le bien-être des adolescents, de prévenir la criminalité et la radicalisation violente. L'équipe rencontre l'adolescent et sa famille le plus tôt possible, afin que le jeune puisse être soutenu et orienté vers d'autres aides ou soutiens. Ils disposent également d'un manuel d'observations et de recommandations en anglais.

En France, le projet PAIRS du Groupe SOS Solidarités a pour objectif d'œuvrer au désengagement de la radicalisation violente et de prévenir le risque de passage à la violence tout en favorisant la réinsertion sociale et l'inculcation des valeurs civiques. Le programme s'adresse aux personnes sous contrôle judiciaire, avant ou après un procès. Les personnes peuvent être assignées au programme par un juge ou être des participants volontaires.

Le projet français PREVANET collabore avec les pouvoirs publics pour mettre en place des réseaux entre chercheurs, acteurs institutionnels et associations afin de renforcer les capacités de ces acteurs dans la lutte contre la radicalisation menant à la violence.

En Allemagne, Violence Prevention Network est un groupe de spécialistes dans les domaines de la prévention de l'extrémisme et de la déradicalisation. Leur objectif principal est de travailler directement avec des personnes radicalisées à différents stades de leur radicalisation. L'objectif est de les aider à se désengager des idéologies inhumaines et des comportements violents.

Au Luxembourg, le projet RESPECT.LU a pour objectif de contrer les menaces que sont la radicalisation violente et la radicalisation résultant du discours de haine, avec tous les moyens et mesures à sa disposition. Il s'agit de la prévention, par la reconnaissance et l'identification des tendances radicales dans une approche préventive ; l'accompagnement, par des mesures d'écoute, de soutien et d'accompagnement qui s'adressent directement à la personne radicalisée ou en voie de radicalisation et à son entourage ; la déradicalisation, en contribuant à l'élaboration et à la réalisation d'un programme de déradicalisation et de prise en charge d'une personne radicalisée ainsi qu'à sa réintégration dans la société.

Aux Pays-Bas, l'équipe TER, qui opère à l'échelle nationale, aide le service néerlandais de probation à prévenir la (nouvelle) radicalisation des probationnaires néerlandais. Elle vise à désengager les musulmans radicalisés (jihadistes nationaux) des mouvements radicaux en utilisant une approche de probation sur mesure, et à influencer leur comportement.

Ils ont également un manuel en anglais. Ils travaillent en étroite collaboration avec des partenaires (autorités judiciaires, pénitentiaires, policières et municipales), et sont soutenus par des experts en psychologie et en théologie.

En Pologne, l’ONG Never Again a pour mission de promouvoir la compréhension multiculturelle et de contribuer au développement d'une société civile démocratique. Elle touche au domaine du travail en milieu carcéral et est déjà devenu un point de référence pour les personnes impliquées dans le travail de déradicalisation. Elle fournit une aide pour l'exécution du travail de première ligne, ainsi que des conseils sur la manière d'aborder et de traiter les extrémistes et les auteurs de crimes haineux. Ils encouragent également de manière générale la mise en œuvre des meilleures pratiques en matière de lutte contre le racisme et les crimes haineux, ainsi que la promotion d'un discours public positif et inclusif sur le multiculturalisme et la diversité.

En Slovaquie, Fundament est une ONG qui organise des tables rondes avec des praticiens locaux de première ligne, des autorités, des enseignants, des policiers, des travailleurs sociaux afin de discuter des questions les plus urgentes et de partager les meilleures pratiques sur la façon de contrer les actions extrémistes.